Le Gersois Édouard Détrez s'est lancé dans la production de fauteuil avec un souhait : ne faire appel qu'à des acteurs locaux.

Lorsque j'ai voulu changer mon fauteuil roulant, il y a deux ans, je me suis rendu compte qu'aucun n'était fabriqué en France.» Ainsi est venue la folle idée à Édouard Détrez de se lancer lui-même dans cette production en ne faisant appel qu'à des acteurs locaux. Avec une particularité : ce jeune Gersois a souhaité les concevoir tels un accessoire de mode avant même un matériel médical. «Si on est bien dans son fauteuil, cela peut aider à mieux vivre le handicap», assure-t-il. Dans son entreprise, Édouard Détrez a reçu de nombreux soutiens. Ceux d'athlètes paralympiques comme Michaël Jeremiasz ou encore du Slip Français, l'un des emblèmes du nouveau «made in France». Mais aussi celui de l'émission de télévision Télématin qui a relayé son initiative, lui offrant un joli coup de pub pour boucler son financement participatif de 13 000 € sur la plateforme MyMajorCompany. L'assureur Axa a également mis la main au porte-monnaie dans le cadre d'un appel à projets pour start-up. Pour l'heure, Le Fauteuil Roulant Français fait appel à diverses entreprises nationales - la plupart dans le Sud-Ouest - pour réaliser les différentes composantes de ses produits. La jeune pousse assure elle-même l'assemblage à Lannemezan (Hautes-Pyrénées), mais espère rapidement rapatrier l'activité dans le Gers. «Et si les financements suivent, pourquoi ne pas assurer toute la production en interne ?», espère Edouard Detrez. En attendant, la commercialisation des premiers fauteuils roulants – des modèles légers et maniables pour le quotidien mais aussi leur déclinaison sportive – a débuté auprès des distributeurs de matériel médical, avec l'installation de showrooms au sein des magasins.