La soirée où personne n'a jugé ce grand brûlé sur son apparence

SANTÉ - Les grands brûlés figurent parmi les grands absents de notre société. D'après l'association "Burns and smiles" (Des brûlures et des sourires), ils préfèrent se cacher pour ne pas subir de regards appuyés ou interrogateurs.

"Chaque année en France, on compte 400.000 victimes du feu dont 10.000 sont considérées par la médecine comme des grands brûlés", précise l'association. "Une fois sortis du parcours de soin, souvent long et douloureux, le premier réflexe des brûlés est de s'exclure de la société, surtout si leurs blessures sont visibles de tous. Ils s'isolent aussi parce qu'il n'existe pas de structure spécifique pour les aider à reprendre une vie (quasi) normale, le sujet étant peu médiatisé".

Une soirée particulière

"Burns and smiles" a décidé de les sortir de l'ombre dans un clip signé par l'agence publicitaire TBWA/Paris (voir vidéo ci-dessus). Il nous raconte l'histoire de l'une de ces victimes du feu, que l'on suit le temps d'une soirée très particulière. La seule où personne ne s'inquiète de son apparence.

Le film -réalisé par Nicolas Galoux- est poignant. A regarder sans modération. Il nous montre à quel point le regard des autres et l'acceptation de soi sont deux clés pour rompre l'isolement des brûlés et leur redonner le sourire, bien plus qu'une seule fois par an.

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