Quand circuler en fauteuil roulant relève du «parcours du combattant»

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Julien se déplace avec ce fauteuil électrique ou avec un fauteuil roulant plus «classique»./ Photo DDM J.P.

 Article issu du journal "La Dépêche du Midi" du 20/11/2017

Depuis quelques mois, la vie d'Anabelle C., mère de cinq enfants a basculé. Depuis que l'un de ses enfants est devenu handicapé, elle constate combien il peut être difficile de circuler dans les rues d'Auch en fauteuil roulant. Témoignage.

Depuis cette terrible nuit d'avril 2016, le quotidien d'Anabelle, une habitante d'Auch tourne autour de son fils Julien, 20 ans. Il y a un an et demi, le jeune garçon est devenu tétraplégique à la suite d'un accident de la route.

D'abord dans le coma, Julien a ensuite passé de longs mois à l'hôpital. De retour au sein de sa famille à Auch depuis quatre mois, il doit réapprendre à vivre avec un fauteuil roulant. Et ce n'est pas une mince affaire. Pour le moment, sa mère ou l'un de ses quatre frères et sœurs l'accompagne lors de chacun de ses déplacements. «Je savais déjà que c'était difficile de circuler avec des poussettes, mais avec un fauteuil roulant c'est encore plus compliqué», confie Anabelle. «C'est nul, je suis souvent obligé d'aller sur la route», confirme son fils. Si le quartier de la Patte d'Oie avec ses trottoirs plats et larges pose peu de problèmes, Anabelle et son fils ont surtout des difficultés à circuler dans la vieille ville. Trottoirs étroits, pentes, nids-de-poule et trous ; rouler avec un fauteuil ressemble parfois au parcours d'obstacle.

«Il est souvent frôlé par les voitures»

«Julien est souvent obligé de rouler sur la route et est donc frôlé par les voitures qui passent à quelques centimètres de lui. Il y a quelques jours, nous avons voulu aller voir ma mère qui était à l'hôpital, mais impossible de circuler avec le fauteuil roulant. Nous avons dû faire demi-tour», raconte la mère de famille. Non résignée, Anabelle envisage d'aller en mairie demander si des aménagements sont envisageables. Si le quotidien de Julien et de sa maman a été fortement impacté tout comme leurs relations sociales, ils ne baissent pas les bras pour autant. «J'ai pris contact avec L'Association des paralysés de France pour permettre à Julien de rencontrer d'autres personnes. J'aimerais bien qu'il y ait des associations pour faire des sorties et des rencontres, mais il n'y a pas grand-chose à Auch.» Sollicitée sur la question de l'accessibilité, la mairie d'Auch n'a pas pu répondre à nos questions dans les délais.

Le chiffre : 100 Kilos > le fauteuil. C'est environ ce que pèse un fauteuil, ce qui rend les manœuvres difficiles.

Julie Philippe

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