• Bonne chance à Alexandre, bénévole à l'APF

    201711231277-full.jpg

    Alexandre Saint-Genez a travaillé dans le dessin animé avant d'espérer pouvoir se consacrer à sa passion : la BD. Mais la tâche est rude et il faut s'accrocher./ Photo DDM J. G.
    Article issu du journal "La Dépêche du Midi" du 23/11/2017

    Les 25 et 26 novembre a lieu le 13e Festival BD, organisé par les médiathèques communautaires. Jean-Denis Pendanx est le parrain du festival. Il a signé seul cette année un voyage initiatique à la gouache, lumineux et chaleureux : «Au bout du fleuve», qui fait l'objet d'une exposition.

    De nombreux auteurs dédicaceront leurs ouvrages. D'autres profiteront de cette opportunité pour présenter leur projet de BD comme Alexandre Saint-Genez, enfant gersois de Bernède, une commune proche, qui s'est déjà manifesté avec succès au Salon du livre à Auch.

    Avec son ami Loïc Thouron, aussi passionné que lui, ils ont inventé une BD jeunesse «Résonance» qui s'adresse aussi aux adultes par le jeu d'une double lecture : «Un monde où les arbres sont vitaux, imprégnés de magie. Les gens peuvent entrer en résonance avec cette magie et ont le pouvoir d'interagir avec elle». Mais un protagoniste veut aller trop loin dans son utilisation… Ils travaillent en symbiose. Loïc a trouvé sa source d'inspiration dans la menuiserie, que par ailleurs il pratique pour subsister. Il imagine l'histoire empreinte de son respect pour la nature, de son sens de l'écologie, mettant en valeur son héritage gascon, avec une langue très imagée.

    Alex crée en images et en dessins les personnages, il fait suivre partout ses énormes carnets remplis d'individus plus ou moins bizarres et de gribouillis. Ensemble, ils affinent, ajustent. Ils vont d'ailleurs présenter les premières plaques finalisées à la recherche d'un financement participatif, tant il est difficile pour ces jeunes talents de percer.

    Quelques infos pratiques

    De nombreuses animations vont se dérouler tout au long de ces deux journées sur les 3 lieux de la manifestation, à savoir la médiathèque, le centre d'animation et la salle de l'Orangerie. Des libraires permettront d'acheter les albums des auteurs. La restauration est possible sur place. Ouverture de 10 h à 18 h. Entrée gratuite.

  • L’APF dénonce la ponction de 100 millions d’euros sur le budget de la CNSA !

    cnsa.JPG

    Paris, le 23 novembre 2017

                                   COMMUNIQUÉ DE PRESSE

    L’APF dénonce la ponction de 100 millions d’euros sur le budget de la CNSA !

    L’APF déplore la décision du gouvernement de financer par un prélèvement de 100 millions d’euros sur les réserves de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) l’aide aux conseils départementaux qui font face à des difficultés budgétaires pour régler les trois allocations de solidarité : le revenu de solidarité active (RSA), l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) et la prestation de compensation du handicap (PCH).
    A cette ponction qui déstabilise les finances de la Caisse, il faut ajouter un autre prélèvement de 5 millions d’euros sur le budget consacré à la PCH par la CNSA pour combler la dotation de l’Etat en faveur des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH).
    L’APF dénonce ces ponctions répétées et réalisées au détriment des personnes en situation de handicap et de leur famille qui font face à des difficultés quotidiennes pour financer leurs aides techniques et humaines et attendent encore pour certaines un accompagnement adapté par un établissement ou un service !
    Elle demande une solution d’urgence afin de stabiliser les finances de la CNSA et notamment de ses fonds propres.


    La CNSA est un intervenant majeur dans le financement des politiques concernant les personnes en situation de handicap d’une part ; et l’autonomie des personnes âgées, d’autre part.
    A ce titre, elle contribue auprès des conseils départementaux à l’APA pour les personnes âgées et à la PCH pour les personnes en situation de handicap et intervient dans le financement des établissements et services.
    Elle n’intervient, en aucun cas, dans le financement du RSA. Pourtant, avec cette ponction, la Caisse va venir combler des déficits liés au RSA qui n’ont rien à voir avec ses prérogatives !

    Alors que les dotations de la PCH sont clairement insuffisantes pour couvrir les besoins actuels des personnes en situation de handicap, elle vient non seulement d’être impactée par cette ponction vers le RSA mais elle vient également, dans le cadre du budget adopté par le Conseil de la CNSA le 21 novembre dernier, de faire l’objet d’une ponction de 5 millions d’euros pour venir combler la dotation que l’Etat devait au fonctionnement des MDPH.
    Les fonds propres en 2018 de la CNSA atteignent leur niveau le plus bas depuis la création de la caisse et cette ponction vient également mettre en péril une partie du futur financement des établissements et services médico-sociaux.

    L’APF dénonce ces ponctions réalisées au détriment des personnes en situation de handicap qui font face, au quotidien, à de réelles difficultés pour financer les aides humaines et techniques nécessaires à leur autonomie, pour leur permettre de vivre dignement et en toute sécurité et obtenir un accompagnement adapté à leurs besoins et aspirations.


    Ces situations récurrentes concernant la PCH, ainsi que la situation de l’APA, démontrent l’urgence de solutions de recettes nouvelles et innovantes pour répondre aux besoins de toutes les personnes en situation de handicap et des personnes âgées en situation de dépendance.


    CONTACT PRESSE :

    Evelyne Weymann
    evelyne.weymann@apf.asso.fr
    01 40 78 56 59 - 06 89 74 97 37

  • Quand circuler en fauteuil roulant relève du «parcours du combattant»

    3.jpg

    Julien se déplace avec ce fauteuil électrique ou avec un fauteuil roulant plus «classique»./ Photo DDM J.P.

     Article issu du journal "La Dépêche du Midi" du 20/11/2017

    Depuis quelques mois, la vie d'Anabelle C., mère de cinq enfants a basculé. Depuis que l'un de ses enfants est devenu handicapé, elle constate combien il peut être difficile de circuler dans les rues d'Auch en fauteuil roulant. Témoignage.

    Depuis cette terrible nuit d'avril 2016, le quotidien d'Anabelle, une habitante d'Auch tourne autour de son fils Julien, 20 ans. Il y a un an et demi, le jeune garçon est devenu tétraplégique à la suite d'un accident de la route.

    D'abord dans le coma, Julien a ensuite passé de longs mois à l'hôpital. De retour au sein de sa famille à Auch depuis quatre mois, il doit réapprendre à vivre avec un fauteuil roulant. Et ce n'est pas une mince affaire. Pour le moment, sa mère ou l'un de ses quatre frères et sœurs l'accompagne lors de chacun de ses déplacements. «Je savais déjà que c'était difficile de circuler avec des poussettes, mais avec un fauteuil roulant c'est encore plus compliqué», confie Anabelle. «C'est nul, je suis souvent obligé d'aller sur la route», confirme son fils. Si le quartier de la Patte d'Oie avec ses trottoirs plats et larges pose peu de problèmes, Anabelle et son fils ont surtout des difficultés à circuler dans la vieille ville. Trottoirs étroits, pentes, nids-de-poule et trous ; rouler avec un fauteuil ressemble parfois au parcours d'obstacle.

    «Il est souvent frôlé par les voitures»

    «Julien est souvent obligé de rouler sur la route et est donc frôlé par les voitures qui passent à quelques centimètres de lui. Il y a quelques jours, nous avons voulu aller voir ma mère qui était à l'hôpital, mais impossible de circuler avec le fauteuil roulant. Nous avons dû faire demi-tour», raconte la mère de famille. Non résignée, Anabelle envisage d'aller en mairie demander si des aménagements sont envisageables. Si le quotidien de Julien et de sa maman a été fortement impacté tout comme leurs relations sociales, ils ne baissent pas les bras pour autant. «J'ai pris contact avec L'Association des paralysés de France pour permettre à Julien de rencontrer d'autres personnes. J'aimerais bien qu'il y ait des associations pour faire des sorties et des rencontres, mais il n'y a pas grand-chose à Auch.» Sollicitée sur la question de l'accessibilité, la mairie d'Auch n'a pas pu répondre à nos questions dans les délais.

    Le chiffre : 100 Kilos > le fauteuil. C'est environ ce que pèse un fauteuil, ce qui rend les manœuvres difficiles.

    Julie Philippe